Comment se préparer psychologiquement à la prise de parole ?

Avant de vous lancer dans votre intervention orale, notamment pour une situation inhabituelle, ou à enjeu spécifique, une bonne préparation psychologique (projection mentale) est nécessaire.

Comprendre les éléments qui peuvent influencer votre prise de parole

Plusieurs éléments situationnels interagissent entre eux. Le questionnement posé pour chacun de ces éléments va vous permettre de distinguer clairement les points qu’il va falloir particulièrement investir afin d’optimiser votre préparation et vous garantir plus de sérénité :

  • Quel est le sujet rattaché à la situation ? Son Objectif ? Son livrable ?
  • Qui est ou sont mes interlocuteurs : fonction, profil, niveau de motivation, historique, etc… ?
  • Dans quel contexte s’inscrit mon intervention orale ? Favorable, défavorable et pour quel motif ?
  • Comment je me sens pour intervenir ? Quelle est ma motivation ? Quelle est ma connaissance du sujet ? Ai-je des doutes sur ma légitimité ? Quelle est ma relation avec mes interlocuteurs ? Etc…

Réfléchir aux interactions entre ces éléments, permet de préciser la représentation mentale que l’on se fait de la situation et de rationnaliser au maximum les différents éléments à cadrer (dédramatiser et se centrer sur les points essentiels).

Prenez donc quelques minutes pour vous poser les bonnes questions et formuler consciemment les réponses (qui varient en fonction des situations de prise de parole).

Ce travail va vous permettre de repérer vos freins psychologiques (croyances mentales) et de clarifier vos peurs éventuelles liées à la situation à venir (peur d’être insuffisamment compétent ou simplement de ne pas pouvoir répondre à toutes les questions posées ou objections éventuelles, peur de ne pas être reconnu comme étant légitime, peur de ne pas être aimé, peur de l’image véhiculée, surestimation des attentes de ses interlocuteurs, vision du contexte défavorable, non motivation réelle à intervenir, etc…).

 

Se convaincre de sa légitimité et la véhiculer

Il est essentiel de pouvoir vous situer dans la situation, de marquer votre identité. Réfléchir au pourquoi de votre présence, à sa cohérence (vous/situation/contexte/interlocuteurs) permet d’évaluer la légitimité que vous vous accordez… Si le doute s’installe, réfléchissez à l’élément déclencheur de votre désignation en tant qu’intervenant : est-ce en lien avec la fonction que vous occupez ou sur un rôle que vous jouez dans ce contexte ? Etes-vous « utilisé » en remplacement d’un tiers ? Quelle influence avez-vous pour recadrer le périmètre de votre intervention et sécuriser votre prise de parole ? Quel regard portez-vous sur vous ? Le travail de réflexion sur les facteurs d’influence vous permettra justement de mesurer le niveau de confiance que vous vous accordez dans la situation présente, par l’observation des premières questions qui vous viennent : sont-elles plutôt rationnelles ? Ou sont-elles plutôt rattachées à ce que vous êtes ?…

Faire face à un public, plus ou moins hostile parfois à notre présence, peut vite perturber si nous ne sommes pas convaincus de notre utilité dans la situation !

Y croire est une chose, la faire passer en est une autre ! Travailler sa présentation, sa stabilité dans l’espace que l’on va occuper, avoir un ton affirmatif, convaincant, accepter de faire face au groupe et de regarder chacun posément, etc… sont autant de points à explorer à chaque intervention en public.

Les phases d’accueil et de présentation passées, la légitimité d’orateur ne doit plus faire de doute !

 

Se préparer mentalement à intervenir oralement

Mobiliser son énergie, apprendre à relativiser la situation, combattre ses croyances négatives intériorisées… Une projection mentale par une visualisation positive de la situation permet de mettre toutes les chances de votre côté !

Cela fait partie d’un entraînement souvent nécessaire, et toujours utile, pour combattre son trac et s’armer des meilleurs états internes ! Se projeter mentalement positivement produit des effets proches de la réalité, il s’agit là d’un travail d’auto-persuasion et qui fonctionne, à condition de s’entraîner régulièrement dans un état de relaxation pour garantir un lâcher-prise bien utile !

Si vous voulez vous entraîner à la projection mentale positive, contactez-moi, je vous adresserai une fiche détaillée du processus mental à suivre.

Laurence

Laurence Plançon, consultante, formatrice, coach, médiatrice (CFCM)

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